samedi 18 octobre 2014

Mercredi 15 octobre 2014 
   
   Le petit déjeuner pris, nous payons la chambre, chargeons à la hâte les scooters et filons dare-dare à la gargote de la veille priant tous les dieux balinais pour que l’invitation tienne toujours. L’immense sourire de la dame est rassurant. Nous lui confions une moto et nos bagages, enfourchons le deuxième véhicule et nous voila repartis pour une journée d’errance. Il nous faudra revenir vers 18 h 00 pour rentrer chez notre nouvelle amie qui n’habite pas sur place.

   Petites routes à travers les rizières, lacs de montagne, traversées de villages et toujours les mêmes visages accueillants. Jusqu’à ce qu’une entrée de jardin différemment décorée qu’à l’habitude attire notre attention.
   Nous n’attendrons pas bien longtemps avant qu’un monsieur ne se présente : « Bonjour, je marie mon fils aujourd’hui. Vous parlez indonésien semble t’il ? Veuillez entrer ! »


   La cérémonie parait déjà bien commencée ! Nous sortons aussitôt nos appareils afin d’en filmer la fin. Le couple n’a pas l’air heureux de cette union. Impossible de le les faire sourire. Chaque geste est manifestement  symbole d’entraide mutuelle, prospérité, fertilité… Bien sûr, nous ne comprenons pas tout malgré les nombreuses explications promulguées par les invités heureux de nous avoir parmi eux. Notre connaissance de l’indonésien n’est évidemment pas suffisante.
   Le mariage terminé, chacun se sert à manger autour d’un important buffet tandis que les jeunes époux s’éclipsent discrètement. Enfin, un large sourire illumine leur visage.

   En milieu d’après midi, le ciel s’obscurcit subitement et il commence à pleuvoir. Filons !
   Nous sommes à peine mouillés à notre arrivée au petit warung. La patronne nous prépare un bon café chaud. Tandis que nous buvons, le ciel se déchire. Il ne pleuvra qu’une heure mais les nuages se sont semble t’il littéralement vidés de leur eau. Dieu quel déluge !
   Vers 17 heures, le mari de la dame rentrant du travail nous accompagne à la maison. Une chambre nous est attribuée : celle du fils qui dormira sur une paillasse au salon. « Vous vous doucherez plus tard. Venez vite, je suis en retard. »


   Prenant un superbe coq dans ses bras, il nous entraine à 500 mètres de là dans une clairière où des hommes discutent et excitent une vingtaine de coqs.
   Nous allons assister à des combats clandestins. N’oublions pas que ceux-ci sont interdits en dehors des fêtes religieuses et aucune n’a lieu ces jours ci au village.

   Trois combats seulement auront lieu. Combats jusqu’à la mort d’un des deux protagonistes. Quelle sauvagerie ! Je filme la scène au plus près tandis qu’Yvonne détourne la tête horrifiée.