Mercredi 15 octobre 2014
Le petit déjeuner
pris, nous payons la chambre, chargeons à la hâte les scooters et filons dare-dare à la gargote de la veille priant tous les dieux balinais pour que l’invitation
tienne toujours. L’immense sourire de la dame est rassurant. Nous lui confions
une moto et nos bagages, enfourchons le deuxième véhicule et nous voila
repartis pour une journée d’errance. Il nous faudra revenir vers 18 h 00 pour
rentrer chez notre nouvelle amie qui n’habite pas sur place.
Petites routes à
travers les rizières, lacs de montagne, traversées de villages et toujours les
mêmes visages accueillants. Jusqu’à ce qu’une entrée de jardin différemment
décorée qu’à l’habitude attire notre attention.
Nous n’attendrons
pas bien longtemps avant qu’un monsieur ne se présente : « Bonjour, je
marie mon fils aujourd’hui. Vous parlez indonésien semble t’il ? Veuillez
entrer ! »
La cérémonie parait déjà
bien commencée ! Nous sortons aussitôt nos appareils afin d’en filmer la fin.
Le couple n’a pas l’air heureux de cette union. Impossible de le les faire
sourire. Chaque geste est manifestement symbole
d’entraide mutuelle, prospérité, fertilité… Bien sûr, nous ne comprenons pas
tout malgré les nombreuses explications promulguées par les invités heureux de
nous avoir parmi eux. Notre connaissance de l’indonésien n’est évidemment pas
suffisante.
Le mariage terminé,
chacun se sert à manger autour d’un important buffet tandis que les jeunes
époux s’éclipsent discrètement. Enfin, un large sourire illumine leur visage.
En milieu d’après
midi, le ciel s’obscurcit subitement et il commence à pleuvoir. Filons !
Nous sommes à peine
mouillés à notre arrivée au petit warung. La patronne nous prépare un bon café
chaud. Tandis que nous buvons, le ciel se déchire. Il ne pleuvra qu’une heure
mais les nuages se sont semble t’il littéralement vidés de leur eau. Dieu quel
déluge !
Vers 17 heures, le
mari de la dame rentrant du travail nous accompagne à la maison. Une chambre
nous est attribuée : celle du fils qui dormira sur une paillasse au salon.
« Vous vous doucherez plus tard. Venez vite, je suis en retard. »
Prenant un superbe
coq dans ses bras, il nous entraine à 500 mètres de là dans une clairière où
des hommes discutent et excitent une vingtaine de coqs.
Nous allons assister
à des combats clandestins. N’oublions pas que ceux-ci sont interdits en dehors
des fêtes religieuses et aucune n’a lieu ces jours ci au village.
Trois combats
seulement auront lieu. Combats jusqu’à la mort d’un des deux protagonistes.
Quelle sauvagerie ! Je filme la scène au plus près tandis qu’Yvonne
détourne la tête horrifiée.